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Quand la vie se crispe soudain,
que les visages autour se ferment,
que le ciel s'obscurcit de gros nuages lourds,
et que mon coeur se met imperceptiblement au diapason...
Je laisse couler. Je relâche l'étreinte, la saisie. Je laisse filer tout ce gris, comme un sable de cendre qui s'envolerait, délestant mes mains, et mon âme, de ce poids inutile.
Quand les relations se tendent,
quand les choix à faire tranchent les liens et appellent à grandir,
quand le doute s'invite, au premières lueurs de l'aube,
et que le souffle se fait court, appelant des larmes de détresse...
Je laisse couler. Je confie ce qui tourmente, et ébranle si fort, à l'eau vive de la rivière, j'ouvre mes mains dans l'onde courante, et je lâche prise. J'écoute le son de l'eau qui clapote, l'oiseau sur la branche qui célèbre, déjà, le printemps. Je regarde danser l'image des cailloux au fond de l'eau, et je laisse mon coeur s'accorder au rythme doux de ce moment, laissant couler ces moments pénibles, mais souvent nécessaires, que j'ai eu à vivre...
